Discours du Docteur Gérard NAON

Mesdames et Messieurs, Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les organisateurs,

je voudrais associer la ville de Toulouse à cet événement qui me parait tout à fait important dans le cadre de la tolérance que nous pratiquons, et à laquelle nous sommes particulièrement attachés.

C’est vrai, la Région l’a exprimé, le Département l’a exprimé, je sais que le Sénateur Jean Pierre PLANCADE, mon ami, le ressent également très fort. Il est très important, dans la société où nous vivons, que nous puissions exprimer, chaque fois que nous en avons l’occasion, ce sentiment de solidarité qui nous bouleverse, qui nous unit et qui nous unit tous très fort. Je crois que l’image d’union que nous donnons tous, en est l’essentiel du témoignage, et je crois que dans l’avenir, il est essentiel que nous puissions continuer cette cérémonie, qui est celle de la tolérance, que vous avez initiée aujourd’hui et à laquelle je voudrais m’associer du fond du cœur.

C’est vrai que l’on a tendance à penser que la période terrible que nous avons vécue au cours des dernières années a été celle de la Shoah, plus particulièrement centrée sur une communauté qui était celle de la communauté juive, à laquelle j’appartiens, et qui a été particulièrement victime, mais ce n’était pas la seule. C’est vrai que l’histoire a un peu tendance à laisser de côté, à oublier, sinon à oublier, du moins à marginaliser ce que furent les drames de la communauté homosexuelle, des Tziganes, des communistes, et d’une manière générale, de tout ce qui était un peu différent de ce qui ressemblait pour eux à un monde de pureté.

Alors, aujourd’hui, il faut le dire très fort, et je trouve très symbolique que vous le fassiez aujourd’hui le 17 juin, soit la veille du 18 juin, l’appel d’un jour à la résistance, l’appel d’un jour auquel nous sommes particulièrement attachés, et qui moi me touche très profondément ; alors pour l’avenir vous avez fait une suggestion tout à l’heure et je m’y associe. Je pense qu’une ville comme la nôtre, qui est une ville de respect et de tolérance, devrait avoir une grande part, en sensibilisant les gens dont c’est la fonction au niveau de la Commission d’attribution du nom de rues, dans la décision d’attribuer le nom de Pierre SEEL à une rue de Toulouse. L’émouvant témoignage que vous venez de nous livrer, tout de suite, et que je connaissais mal, je dois le dire, même si je savais que Pierre SEEL avait fini sa vie ici dans nos murs ; je pense que l’émouvant témoignage que vous venez de nous livrer ne ferait que nous conforter un peu plus dans cette décision, et en tout cas, c’est ce que personnellement j’ai ressenti, et vous pouvez compter désormais sur mon appui ; en tout cas je vous remercie encore pour l’organisation de cette journée et je vous demande de bien vouloir la continuer dans l’avenir. Ca me parait très important.

Merci à tous.