Affirmation renouvelée de la reconnaissance de la déportation pour motif d’homosexualité par le gouvernement

Ce dimanche 22 juillet, la cérémonie du 70ème anniversaire de la "rafle du Vel d’Hiv" - à laquelle étaient invités Les "Oublié-e-s" de la Mémoire - a été l’occasion pour le Chef de l’État d’interpeller l’assistance sur les agissements de la force publique et de l’administration française durant l’Occupation, tout en soulignant les implications actuelles de cette mémoire.

Notre porte-drapeau, Maxence Aulas (6ème en partant de la gauche) © Présidence de la République - Pascal Segrette / Laurent Blevennec

À l’heure où un sondage récent révèle que les deux tiers de moins de 35 ans ne connaissent pas cet aspect douloureux de l’histoire de France, le Président de la République n’a pu s’empêcher de rappeler que les dérives récentes trouvent leur origine dans l’ignorance.

Si dans son discours François Hollande s’est concentré sur la dimension particulière de la déportation de juifs à partir de France, nous constatons que les efforts que nous déployons pour maintenir présentes la connaissance et la mémoire des déportés pour homosexualité portent aussi leurs fruits. Les contacts officiels et informels que nous avons eus depuis son installation avec M. Kader ARIF, nouveau Ministre délégué auprès du Ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants et son cabinet, ont ainsi permis de voir à nouveau citer les homosexuels parmi les catégories de déportés :

  • lors de son discours pendant l’hommage national rendu à l’ancien camp de concentration de Natzweiler- Struthof, le 24 juin dernier en Alsace ;
  • dans son message lu partout en France aujourd’hui lors des cérémonies locales en cette Journée nationale à la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l’État français et d’hommage aux Justes de France.

Nous nous félicitons de cette prise en compte de la mémoire dont nous sommes porteurs par le nouveau gouvernement. L’audience que nous a accordée le 17 juillet M. Serge Barcellini, Conseiller du Ministre, nous laisse augurer une coopération de qualité ainsi qu’un soutien moral et matériel dans nos actions de mémoire à venir. Elle démontre encore, si besoin était, que la Déportation pour homosexualité est une réalité reconnue par la France à travers ses ministres.