Après notre participation aux marches de Lille et Nancy (4 juin), Strasbourg (11 juin), Toulouse et Lyon (18 juin) et avant Marseille (2 juillet), l'association Les "Oublié-e-s" de la Mémoire, membre de l'Inter-LGBT, participera à la Marche des Fiertés LGBT de Paris, en soutenant le mot d'ordre "Pour l'égalité : en 2011 je marche, en 2012 je vote !"
Nous défilerons avec notre banderole : "A la Mémoire des DéportéEs pour homosexualité".
Dans le cortège nous seront 68ème (après SOS Homophobie) sur les 86 organismes à défiler, pour l'ordre de marche cette année. Nous démarerons du 41 boulevard du Montparnasse.
Rendez-vous samedi 25 juin 2011 à Montparnasse - Départ de la Marche : Montparnasse à 14h00.
Arielle Dombasle, la marraine de la Marche 2011, donnera le départ.
Parcours : boulevard de Montparnasse, Port Royal, boulevard St-Michel, boulevard St-Germain, pont de Sully, boulevard Henri IV - Arrivée : Place de la Bastille.
Sur le parcours, vous trouverez des "points prévention" pour vous informer et vous aider à prendre soin de votre santé tout en profitant de la fête.
A 16h30, le cortège observera 3 minutes de silence pour marquer notre soutien à la lutte contre le SIDA.
A l’arrivée du cortège sur la place de la Bastille, l’Inter-LGBT organise avec le soutien de la Région Ile de France et en collaboration avec son partenaire PARISCIRCUIT un grand concert gratuit de 16h00 à 21h00.
A 20 heures aura lieu sur la Place de la Bastille un kiss-in géant, suivi d'une prise de paroles par les associations LGBT, accompagnées de leur marraine ou parrain.
Notre association Les "Oublié-e-s" de la Mémoire s'exprimera, avec à ses côtés notre parrain Laurent Spielvogel, acteur français de cinéma et de télévision.
Nous vous livrons, en exclusivité, le texte de notre intervention :
"Il y a 70 ans tout juste, les Nazis installaient en France un camp de concentration au Struthof. Environ 200 homosexuels y furent déportés.
L'année dernière, nous Les "Oublié-e-s" de la Mémoire, soutenu-e-s par les associations de toute la France avons fait apposer une plaque qui leur rend désormais hommage !
Mais si le nazisme a été vaincu en 1945, son homophobie institutionnalisée a survécu longtemps après la guerre.
Et ne croyez pas que la France soit épargnée : on entend encore des politiques, ou M. et Mme Tout-le-Monde, qui placent l'homosexualité sur le même plan que la bestialité, qui nous accusent d'être un danger pour la race... comme les nazis l'ont fait avant eux !
C'est pour cela que notre combat de reconnaissance de la déportation homosexuelle reste d'actualité. Les LGBTI-phobies ne datent pas d'hier, nous le savons bien, et la résurgence des populismes nous inquiète ! C'est pour cela que nous sommes solidaires de tous groupes humains injustement stigmatisés par ces idées dans notre pays :
L'an dernier, ce furent les Roms, eux aussi visés par la Déportation autrefois. Cette année, c'est à nous qu'on reproche de mettre en danger les institutions en demandant l'égalité face au mariage. À qui le tour l'an prochain ?
Ici ce soir, et demain à l'ancien camp du Struthof, notre association porte haut les couleurs des triangles roses et triangles noirs.
La gerbe que nous déposerons demain matin dans le respect de toutes les déportations est un rappel.
Un rappel de ce que l'exclusion a pu produire de pire pour celles et ceux dont le crime a été d'aimer... d'aimer une personne de même sexe, d'aimer une personne qui n'est pas pas cataloguée dans la normalité ambiante !
Rejoignez nous dans ce travail de vérité et de justice ! Souvenons-nous du passé pour construire ensemble un avenir d'égalité des droits !"