Le 25 novembre 2005, nous quittait Pierre SEEL à Toulouse, Il fut le seul français à avoir témoigné publiquement de son arrestation pour motif d’homosexualité et de son internement à Schirmeck en Alsace durant la Seconde Guerre Mondiale.
Les « Oublié(e)s » de la Mémoire vous propose de vous recueillir sur sa tombe à BRAM dans l’Aude ce dimanche à 11h (possibilité de covoiturage, départ à 10h de Toulouse, appeler pour réserver).
Le 23 novembre prochain, notre délégation de Toulouse remettra à M. Jean-Luc MOUDENC, Maire de Toulouse, les signatures recueillies en faveur de l’attribution d’une rue toulousaine à notre «Témoin de l’Histoire», Pierre SEEL, deux jours avant le deuxième anniversaire de sa disparition.
Des élu-e-s, des artistes, des président-e-s d’associations, des citoyen-ne-s de toute la France et sa famille ont signé cette pétition sur laquelle nous demandons que le Maire de Toulouse :
- Fasse accélérer la prise de décision de la commission pour la dénomination de la rue avant le délai légal de 4 ans ;
- Décide de cette pose de plaque dans les meilleurs délais ;
- Fasse graver le texte qui convient suivant : «Pierre SEEL - 1923-2005 - Déporté français pour motif d’homosexualité».
Vous pouvez signer la pétition jusqu’à ce vendredi 23 novembre avant midi, sur notre site [pétition]
Depuis le soutien des élu-e-s de Toulouse et notre demande officielle qui a été adressée au Maire, le 13 juillet 2006, nous n’avons reçu qu’un courrier en date du 14 août 2006 sur lequel il nous été confirmé que le dossier avait bien été transmis à la « Commission des Dénominations des Rues de Toulouse » pour délibération. Depuis cette prise en considération, nous constatons que rien n’a été décidé ni validé.
Nous demanderons au Maire de Toulouse qu’il nous apporte des réponses concrètes pour l’ensemble de ces requêtes.
Nous vous invitons aussi à être présent pour la remise des pétitions au Maire de Toulouse, ce vendredi nous y serons reçus, à 15h au Capitole.
Le combat emblématique de Pierre SEEL pendant ses 24 dernières années, pour la reconnaissance du motif de sa déportation, fait partie de la culture homosexuelLe. Il fut un citoyen toulousain hors du commun, qui s’est battu toute sa vie pour les droits humains.
Alors que les autres pays européens ont déjà honoré la mémoire des déportés pour motif d’homosexualité, la France ne peut indéfiniment reculer et ajourner ce travail d’Histoire, de vérité, de responsabilité et de justice. La Ville de Toulouse pourrait donc être le précurseur dans ce travail de reconnaissance assumant son devoir de transmission et de vigilance.