Les obsèques de Pierre SEEL, seul déporté français pour homosexualité à avoir témoigné, décédé vendredi dans sa 83ème année, ont été célébrés lundi 28 novembre à Toulouse.
La cérémonie religieuse a eu lieu à 9h30 en l'église des Dominicains de Toulouse, en présence de sa famille, d'ami(e)s et de représentant(e)s d'associations homosexuelles.
Recouvert du drapeau de la République, le cercueil était entouré des gerbes de la famille et de celle de l'association Les "Oublié(e)s" de la Mémoire, dont le ruban rendait hommage "A notre témoin de l'Histoire", respectant ainsi la volonté du défunt.
Dans son homélie, le prête dominicain a évoqué la déportation, à 17 ans de Pierre "broyé par la barbarie du régime nazi et blessé à vie par l'horreur des camps".
Il a rappelé que Pierre SEEL, comme la majorité des déportés, n'avait pas pu parler à la libération, de l'enfer qu'il avait vécu. Mais il eut le courage dans les années 80, de témoigner, brisant ainsi le silence de ces oublié(e)s de la mémoire.
En fin de cérémonie, les portes de l'église se sont ouvertes et Pierre a traversé l'église accompagné solennellement du "Chant des Marais" (chant de résistance des déportés).
L'inhumation s'est ensuite déroulée à 14h30 au cimetière de BRAM, dans l'Aude, en présence de sa famille, de proches et de représentants d' associations L.G.B.T. (Lesbienne, Gay, Bi et Trans).
Comme nous avait informé son directeur de cabinet, le Ministre délégué aux Anciens Combattants nous a adressé un télégramme voulant s'associer à notre peine en nous adressant ses sincères condoléances. Nous avons appris qu'un télégramme avait été adressé à la famille.