La Journée nationale du Souvenir des Héros et Victimes de la Déportation représente chaque année un temps fort pour se rappeler la répression et les persécutions nazies, entre autres celles qui ont touché les personnes homosexuelles. Si cette déportation est reconnue aux plus hauts échelons de l'État depuis maintenant 13 ans (2001 : Lionel Jospin, premier ministre ; 2005 : Jacques Chirac, Président de la République et 2010 : les divers ministres et secrétaires d'État aux Anciens Combattants), elle peine parfois encore à être reconnue localement.
Faire progresser cette reconnaissance est la tâche principale que s'est fixée notre association, notamment par une meilleure connaissance du sujet, avec le soutien des acteurs de la Mémoire et de la Déportation ainsi que des populations LGBT (Lesbiennes, Gay, Bi et Trans') de toute la France.
Ainsi, notre nouvelle exposition itinérante "La déportation pour motif d'homosexualité", conçue en 2013, présente les faits au plus près de la réalité historique, en s’appuyant sur des sources vérifiées ainsi que sur les écrits de spécialistes reconnus pour leur travail sur le sujet. Elle participe à cette démarche d'information et de pédagogie. L'exposition est disponible auprès des collectivités locales, des institutions, des établissements scolaires et des associations.
Dimanche 27 avril, dans diverses localités de l'Hexagone, notre association a donc pris part pleinement aux cérémonies commémoratives :
En Alsace
Comme l'an passé, l'association était présente lors de trois cérémonies en Alsace :
- À Riedisheim, des membres de la Délégation Alsace assistaient à la cérémonie pour toute l'agglomération mulhousienne ;
- à Strasbourg, Jean-Luc Schwab, notre Délégué en Alsace, intégré au dispositif protocolaire, a procédé au dépôt conjoint des gerbes des associations de déportés ainsi qu'à celle de l'AFMD du Bas-Rhin ;
- en fin d'après-midi, il déposait la gerbe "Aux Déportés" au Mémorial de la Déportation du Struthof, toujours en compagnie des anciens déportés, Messieurs François Amoudruz (Vice-Président de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation) et Hubert France (FNDIRP du Bas-Rhin)
En Alsace, région la plus touchée par la déportation pour pratiques homosexuelles et, plus largement, par la répression nazie de l'homosexualité, la reconnaissance est pleine et entière, et ce, grâce au travail de notre association qui, depuis 2008, agit en concertation avec les autorités et les municipalités.
En Picardie
Participations aux cérémonies de Château Thierry et Baulne en Brie
Pour Château Thierry la délégation Picardie des Oubliés De La Mémoire a été invitée par la Mairie de Château Thierry en compagnie de la représentante de l'ANACR pour la préparation de la cérémonie.
Le Dimanche 27 Avril, cérémonie au monument des déportés de Château Thierry à 10:30. Notre délégation était placée parmi les officiels (Municipalité, Gendarmerie, Police, armée). Dépôt de gerbe commune FNDIRP/ ODLM par Jean-Marc Debrus-Ridet, délégué territorial et lecture des noms par Alain Debrus-Ridet.
À 16:30, cérémonie au monument de Baulne En Brie. De nouveau placés avec les officiels (Député, maire de Château-Thierry, maire de Baulne En Brie, nombreux maires et conseillers municipaux des communes du canton, commandant de la Gendarmerie de Condé En Brie...). Le délégué territorial Picardie des ODLM a été invité à lire un texte écrit conjointement par Alain Debrus-Ridet et lui-même à la suite de textes écrits et lus par des élèves des écoles du canton. Ce texte sera gravé sur une plaque et apposé sur le "Mur De La Mémoire" de Baulne En Brie.
En Lorraine
À Lille
En Ile-de-France
Et dans nos autres délégations territoriales à Saint-Etienne, Grenoble et Midi-Pyrénées.
Nous rappelons enfin que la reconnaissance de la déportation pour motif d'homosexualité ne se limite pas qu'à cette seule journée nationale. Elle passe également par la solidarité de mémoire avec toutes les catégories de déportés ainsi que par le combat actuel contre les discriminations, quelles qu'elles soient.
Cette reconnaissance passe aussi par la coopération avec les institutions de Mémoire, la diffusion de l'information et les recherches historiques.
De même, notre association civile homosexuelle du devoir de mémoire, reconnue des institutions, dont l'Office National des Anciens Combattants et Victimes de Guerre (ONACVG) et la Fondation pour la Mémoire de la Déportation (FMD), est membre du Conseil Représentatif pour la Mémoire de la Déportation (CRMD) et participe à l'élaboration du 70ᵉ anniversaire de la libération des camps de concentration.