Le mathématicien britannique Alan Turing, qui a joué un rôle décisif pour briser les codes nazis, s’est vu accorder la grâce royale, mardi 24 décembre, à titre posthume, plus de soixante ans après sa condamnation pour homosexualité.
Les archives révèlent des dizaines de nouveaux cas, principalement en Alsace !
Au début de l’année 2013, on estimait prudemment à quelque 180 le nombre de Français déportés (en camps de concentration ou lieux de détention assimilés) pour motif d’homosexualité, ou plus exactement en raison d’une accusation de pratiques homosexuelles. Depuis, grâce à la poursuite des travaux d’Arnaud Boulligny (FMD) et de Jean-Luc Schwab, notre Référent Recherches & Mémoire, ce chiffre passe désormais à près de 350 individus !
Lors de la séance du 18 décembre, le Conseil de Paris a confirmé sa décision prise le 17 mai 2011, relatif à un hommage de la Ville de Paris à Bruno Lenoir et Jean Diot, arrêtés et exécutés en 1750 en raison de leur homosexualité.
La déportation et la répression des homosexuel-le-s par le régime nazi et ses complices font l’objet d’une exposition du 4 au 15 novembre, présentée par l’association « Les Oublié-e-s » de la mémoire, à la Mairie du 3e.
L'association Les "Oublié-e-s" de la Mémoire (*) condamne avec la plus grande fermeté les propos de Stéphane Journot, militant UMP, faisant l'apologie de la déportation pour motif d'homosexualité.
Dans le cadre du 68ème anniversaire de la Libération de la France, Les "Oublié-e-s" de la Mémoire participeront aux différentes commémorations rappelant la Libération des villes de Toulouse (19-20 août), Grenoble (22 août), Paris (25 août), Saint-Etienne (2 septembre), Lille (3 septembre), Nancy (15 septembre), Mulhouse (21 novembre) et Strasbourg (23 novembre).
Dans le cadre du 68ème anniversaire de la fin des camps de concentration nazis, nous vous proposons de découvrir quelques événements auxquels Les "Oublié-e-s" de la Mémoire ont été invités et dont certains vous sont proposés de partager.
Cette exposition, au sujet inédit, a pour objectif de mettre en lumière la répression et la déportation pour motif d'homosexualité de Français, tout la replaçant dans son contexte européen plus large.